Sergeï NAKARIAKOV - Maria MEEROVITCH

Dimanche 12 Août 2018 - 21h00


Programme

  • Tchaikovski - Arioso et Air de Lenski; Romances op.38 n°3, op.6 n°6, op.47 n°6 (trompette, bugle)
  • Schubert - Impromptu op.90 n°3 (piano)
  • Liszt/Schubert - Soirées de Vienne, Valse-Caprice n°6 (piano)
  • Beethoven - 7 Variations sur La flûte enchantée de Mozart (bugle et piano)
  • Schumann - Adagio et Allegro (bugle et piano)
  • Mozart - Sonate pour violon et piano en la majeur K305 (bugle et piano)
  • Schumann - Arabesque op.18 (piano)
  • Schumann/Liszt - Widmung (piano)
  • Schumann - Fantasiestücke op.73 (bugle et piano)
  • Arban - Variations sur Norma de Bellini (trompette)

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« Sergei Nakariakov joue de la trompette comme d’autres respirent ! »__ (San Francisco Chronicle )

Sergei Nakariakov a fait craquer les frontières confinant la trompette dans la musique classique. A l’issue d’un concert qu’il donnait à l’âge de 13 ans, la presse finlandaise voyait en lui « Le Paganini de la trompette ». Sergei a développé une voix unique qui est bien plus que le véhicule d’une étonnante virtuosité. Son répertoire embrasse non seulement la totalité de la littérature pour trompette existante mais s’étend toujours plus loin, avec au passage des transcriptions fascinantes, et la recherche incessante de nouveaux moyens d’expression musicale. On lui doit d’autre part l’initiative d’avoir donné au bugle une place de soliste au concert.

Né à Gorki en 1977, Sergei a débuté le piano à l’âge de six ans. En 1986 à la suite d’une blessure ayant atteint sa colonne vertébrale, sa pratique pianistique s’en trouvant réduite, il décida d’apprendre la trompette. Dans les premières années, son père Mikhail Nakariakov s’évertua à lui trouver de bons professeurs ; cependant Sergei reconnaît devoir à son père aussi bien la musicalité que la technique, car il avait transcrit pour la trompette un vaste répertoire de concertos classiques, qui furent pour Sergei, dès le début, la base quotidienne de son apprentissage.

Dès l’âge de dix ans Sergei se produisit en concert avec orchestre dans les plus grandes salles de concert de l’Union Soviétique. En 1988 il reçut un diplôme lors d’un concours de cuivres destiné aux adultes. Sa famille, afin de ne pas freiner l’essor de sa carrière, prit alors la décision d’émigrer en Israël pour lui permettre de voyager plus facilement. En 1991 il obtint un immense succès au Festival Ivo Pogorelich de Bad Wörishofen. La même année il faisait ses débuts au Festival de Salzbourg avec l’Orchestre de Chambre Lituanien. L’année suivante, c’est le Schleswig-Holstein Musikfestival qui l’accueillait et lui décernait le Prix Davidoff. Depuis lors, il s’est produit dans les plus grands centres de la vie musicale internationale, comme le Hollywood Bowl de Los Angeles, le Lincoln Center de New York, le Royal Festival Hall et le Royal Albert Halll de Londres. Il s’est produit également dans de nombreux festivals, à Cannes, Menton, Strasbourg, Verbier, Montreux, Mostly Mozart, New York et les Proms de Londres. Actuellement, Sergei continue de se produire dans les principaux festivals européens. Il effectue chaque année une tournée de plusieurs semaines au Japon, aux Etats-Unis et au Canada. Il collabore avec les chefs d’orchestre et les musiciens les plus réputés tels Vladimir Ashkenazy, Yuri Bashmet, Jiri Belohlavek, Andrey Boreyko, Jesus Lopez-Cobos, Martha Argerich, Christoph Eschenbach, Evgeni Kissin, Emmanuel Krivine, Tatjana Nikolaeva, Sir Neville Marriner, Kent Nagano, Dimitri Sitkovetsky, Saulius Sondeckis, Vladimir Spivakov, Xian Zhang et Jaap van Sweden.

Il s’est produit avec l’Orchestre Symphonique de la BBC, le Philharmonia, l’English Chamber Orchestra, l’Orchestre de Chambre de Brême, les Solistes de Moscou et les Virtuoses de Moscou, les Orchestres de Chambre de Munich et du Wurttemberg, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, l’Orchestre symphonique de la Radio de Francfort, le RSO Stuttgart, l’Orchestre symphonique de la Radio de Saarbrücken et le MDR-Sinfonieorchester Leipzig. En recital, il se produit dans les séries les plus prestigieuses, accompagné par sa sœur Vera Nakariakova, pianiste, ou par la pianiste belge Maria Meerovitch. En 2002 Sergei Nakariakov a été récompensé par l’ « ECHO Klassik » en tant qu’instrumentaliste de l’année. Le 18 Janvier 2006 il a donné avec l’Orchestre de Chambre de Munich la première de « ad absurdum »**** un concerto spécialement composé pour lui par Jörg Widmann, qui met en valeur ses capacités inhabituelles de respiration circulaire. Il a redonné cette œuvre avec l’Orchestre Symphonique de la BBC et Jiri Belohlavec au Barbican de Londres. « Sergei Nakariakov doit être un poisson, capable de respirer par les ouïes! sinon, où prendrait-il l’air pour jouer cet interminable vibrato de trompette que Jörg Widmann lui a taillé sur mesure ? » telle était la question que se posait le critique du Münchner Merkur. Sergei Nakariakov a fait le tour de l’Europe avec ce perpetuum mobile de 15 minutes, notamment avec l’Orchestre de la BBC, l’Orchestre National Hongrois, le Mozarteum de Salzbourg et bien d’autres encore.

En mai 2006 Sergei Nakariakov fut membre du jury au Concours de Newcastle Gateshead « BBC Young Musician of the Year ».

La discographie de Sergei Nakariakov chez Teldec Classics International (Warner) a reçu les critiques les plus élogieuses et comporte les concertos les plus célèbres ainsi que deux albums de pièces virtuoses de Bizet, Paganini, De Falla, Gershwin et Rimsky-Korsakov avec le pianiste Alexander Markovitch. Un enregistrement intitulé « Elégie », avec la pianiste Vera Nakariakova, présente une sélection d’œuvres romantiques célèbres pour voix et piano, transcrites pour la trompette. Celui des « Concertos pour trompette » proposant des transcriptions pour trompette ou bugle des concertos pour cordes de Haydn, Mendelssohn et Hoffmeister a reçu un « R10 – Coup de foudre » de Répertoire. « NO LIMIT » a été récompensé du RTL d’or. Un CD plus récent « Echos du passé » présente les concertos pour trompette transposés de l’original pour basson ou violoncelle, de Hummel, Mozart, Weber et Saint-Saëns. Le point culminant de la saison 2010/2011 fut la création du concerto pour trompette « PIETA » de Christian Jost, dédié à Chet Baker, avec l’Orchestre Philharmonique de Hambourg à la Laeiszhalle. En 2012 Warner Classics a sorti un coffret regroupant tous les enregistrements de Teldec, et par ailleurs un nouvel enregistrement de Sergei Nakariakov et Maria Meerovitch intitulé « Widmung » qui présente un répertoire varié pour trompette ou bugle avec accompagnement de piano. Au Japon, Sergei Nakariakov a tenu dans un film romantique le rôle d’un trompettiste russe : « Taiga-no itteki ». C’est lui également qui a enregistré la bande sonore du film.

Sergei Nakariakov joue des instruments d’ANTOINE COURTOIS PARIS.

Maria Meerovitch est née à Saint Petersbourg dans une famille qui ne comptait pas de musiciens, pourtant la musique y était très présente et Maria commença son éducation musicale à l’âge de six ans, jouant pour la première fois à huit ans dans la salle de la Philharmonie de Saint Petersbourg et y recevant les compliments de Grigory Sokolov. Elle fut plus tard l’élève de R. Freindling et plus tard encore d’Anatol Ugorski au Conservatoire Rimsky-Korsakov de Saint Petersbourg. En 1990 Maria reçut une bourse du « Fonds Alex de Vries » de la Fondation Menuhin et elle vint en Belgique pour y achever un cycle d’études au Conservatoire Royal d’Anvers (diplôme ‘cum laude’) et, peu après, commença à enseigner à son tour, dans le même établissement, le piano et la musique de chambre.

Quelques premiers prix dans des Concours internationaux (Viotti, Ch. Hennen…) lui ouvrirent une carrière de soliste aussi bien que d’accompagnatrice dans quasiment le monde entier, notamment dans de nombreux festivals, dont le Progetto Martha Argerich… Elle a participé à de nombreux enregistrements avec une vaste sélection de partenaires de musique de chambre et spécialement avec Sergei Nakariakov, avec lequel on a pu la voir dans une production de ARTE « Ich war nie ein Wunderkind » en 2005. En 2012 elle fut une des rares artistes à participer à l’anniversaire d’Ivry Gitlis à la Salle Pleyel, aux côtés de M. Argerich, M. Vengerov, A. Suwanai et S. Nakariakov.